Le charme discret de la médiocrité au travail

Un reportage de Mohamed Lotfi

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Reportage 9.59'


J'ai rencontré Louis-Félix Bergeron et Sophie Geoffroy, un homme et une femme, qui ne se laissent pas charmés par certains avantages du travail.

Ce n’est pas parce que travailler c’est trop dur, mais parce que travailler n’est pas toujours synonyme de vivre.

Le 4 mars dernier le Journal la Presse titrait en manchette « La détresse psychologique gagne du terrain dans la fonction publique ». On apprenait que le nombre de fonctionnaires faisant appel aux programmes d’aides aux employés a pratiquement doublé de 1995 à 2000 passant de 3131 à 5598. et le nombre de rencontres d’aide individuelles a augmenté de 9792 à 21 982.

On parle de fonctionnaires qui jouissent d’une sécurité d’emploi, de permanents, de syndiqués avec assurance dentaire comprise.
Si la sécurité d’emploi et la permanence continuent à représenter une priorité qui dépasse le cadre syndical, ce n’est plus le cas pour certains jeunes précaires qui ne croient plus à la permanence d’emploi comme garantie d’une qualité de vie. Certains trouvent qu’un emploi permanent favorise plutôt une certaine médiocrité dans la vie des travailleurs.

La sécurité d’emploi n’a pas que des avantages, dans plusieurs cas, elle peut être la source même de cette médiocrité. Notamment quand on se rend compte un jour qu’on vit pour travailler au lieu de travailler pour vivre.

C’est dans ce piège que certains jeunes d'aujourd’hui ne veulent pas tomber. Ne pas se laisser prendre par le charme discret de la médiocrité que représente ces privilèges qu’on appelle permanence, sécurité, vacances payées.


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